Les chenilles processionnaires du pin : un enjeu écologique et sanitaire majeur
Les chenilles processionnaires du pin (Thaumetopoea pityocampa) sont des insectes bien connus dans les forêts et jardins d’Europe méridionale. Si leur présence s’est largement étendue ces dernières décennies, c’est en raison du réchauffement climatique et de l’adaptation progressive de l’espèce à de nouveaux milieux. Leur nom provient de leur mode de déplacement caractéristique : elles avancent en file indienne, formant de véritables processions.

1. Cycle de vie : un insecte impressionnant
Le cycle de vie de la chenille processionnaire se déroule en plusieurs étapes :
a) Le papillon
Le papillon adulte apparaît en été. Il a une durée de vie très courte (environ 1 à 2 jours) et ne se nourrit pas. Son unique objectif : se reproduire.
b) La ponte
La femelle pond ses œufs en manchons blanchâtres autour des aiguilles de pin. Un seul manchon peut contenir entre 70 et 300 œufs.
c) Les stades larvaires
Après l’éclosion, les chenilles vivent en colonie et construisent un nid soyeux blanc dans les branches du pin. Elles passent par 5 stades larvaires, durant lesquels elles se nourrissent intensément des aiguilles, affaiblissant voire tuant l’arbre à terme.
d) La procession
Au dernier stade larvaire, en fin d’hiver ou au début du printemps, les chenilles descendent de l’arbre en file pour rejoindre un sol meuble. C’est la fameuse procession.
e) La nymphose
Enfouies dans le sol, elles se transforment en chrysalides. Selon les conditions, la nymphose peut durer quelques mois… jusqu’à plusieurs années.
2. Un danger pour les arbres
Les chenilles processionnaires se nourrissent exclusivement des aiguilles de pin, notamment :
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pin sylvestre
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pin maritime
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pin noir d’Autriche
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pin parasol
Des défoliations répétées affaiblissent l’arbre, le rendant vulnérable :
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au gel
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aux attaques de maladies
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aux ravageurs (notamment scolytes)
Dans les plantations ou les forêts jeunes, les infestations peuvent entraîner une mortalité importante.

3. Un risque sanitaire important
Les chenilles processionnaires sont dangereuses pour les humains et les animaux en raison de leurs poils urticants, libérés lorsqu’elles se sentent menacées.
Effets sur l’homme :
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démangeaisons intenses
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éruptions cutanées
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troubles respiratoires
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conjonctivites
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réactions allergiques parfois sévères
Pour les animaux, notamment les chiens :
Les chiens sont très exposés car ils peuvent renifler ou lécher les chenilles. Les symptômes peuvent être graves :
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salivation excessive
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œdème de la langue
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nécrose des tissus
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choc anaphylactique possible
C’est une urgence vétérinaire.

4. Comment s’en protéger ?
Plusieurs méthodes de lutte existent pour limiter la prolifération :
a) Les écopièges
Installés autour du tronc, ils capturent les chenilles lors de leur descente en procession.
b) Le piégeage des papillons (pieges à phéromones)
Ils permettent de réduire la reproduction en capturant les mâles.
c) L’échenillage
Consiste à couper et brûler les nids durant l’hiver.
d) Les traitements biologiques (Bacillus thuringiensis)
Pulvérisés à l’automne, ils s’attaquent aux jeunes larves.
e) La régulation naturelle
Favoriser les prédateurs naturels comme les mésanges, les coucous et certaines chauves-souris.

5. Une espèce en progression à surveiller
Le réchauffement climatique contribue à étendre la zone d’implantation des chenilles processionnaires vers le nord de l’Europe. Une gestion durable et préventive est donc devenue indispensable pour limiter les risques écologiques et sanitaires.

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